"Rêver pour Mieux Se Connaître : Une Quête Onirique"
- Jezabel Zuber
- 19 mars
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 2 jours

Les rêves, bien plus qu'un simple phénomène nocturne, sont des messagers de notre âme.
Introduction
Le 14 mars était la journée mondiale du sommeil. J'ai été surprise de ne voir que très peu de références au rêve. Pourtant, le rêve est un aspect majeur du sommeil. Nous sommes tous concernés puisque nous rêvons tous, même si parfois s'en souvenir est difficile. J'ai alors fait des recherches sur le programme des années précédentes de cette intéressante journée. Je n'ai pas découvert beaucoup plus d'attrait pour le rêve. S'il reste un phénomène curieux et mystérieux, nous comprenons maintenant, scientifiquement, le mécanisme onirique et à quel moment de notre sommeil il advient.
Le Rêve et le Sommeil Paradoxal
Suite aux découvertes de Nathaniel Kleitman et Eugène Aserinski sur les mouvements oculaires rapides (MOR), un second état de sommeil apparaît, confirmé par Michel Jouvet, neurobiologiste français dans les années 60. Ce second état de sommeil, appelé sommeil paradoxal, présente des manifestations physiques particulières : paralysie du corps, mouvements oculaires, érections ou encore mimiques et tressaillements dans les doigts. L'activité corticale est aussi intense qu'en état de veille. Pourquoi ? Parce que le sommeil paradoxal est le siège des rêves dont on se souvient, c'est-à-dire les plus intenses émotionnellement et les plus élaborés. (Des études récentes ont montré que nous rêvions lors d'autres stades de sommeil, notamment lors du sommeil lent profond, mais que ces rêves étaient plutôt des souvenirs vagues.) On rêve 25 % du temps où l'on dort. Les neurosciences ont hypothéqué plusieurs fonctions du rêve, notamment la consolidation des connaissances et la catharsis (le relâchement des tensions et la gestion des émotions en vue de l'état de veille). Voilà qui est posé.
Le Pouvoir des Rêves : Au delà du Sommeil
En continuant mes recherches, j'ai aussi découvert une journée mondiale du rêve le 25 septembre, mais elle aborde l'autre acception de ce mot : vivre ses rêves, donc ses aspirations. Très belle initiative, mais nous ne parlons toujours pas du rêve en tant qu'aventure onirique qui nous transporte la nuit dans un monde fantasque et qui nous laisse parfois l'impression, au réveil, d'être porteur d'un message important. Nous sommes nombreux à avoir eu besoin de raconter notre rêve dès le saut du lit, à être habités par notre voyage onirique toute la journée durant. Alors, pour quelle raison ?
Le rêve traverse les âges, puisqu'il est partie prenante de la vie humaine. Il a été tantôt considéré comme un messager des dieux, tantôt rejeté, craint, diabolisé, tantôt valorisé comme messager de notre inconscient ou réduit à sa fonction somatique. Freud et, plus encore, Jung, pour ne citer qu'eux, ont rendu l'étude du rêve passionnante. C'est dans cet esprit que je m'inscris. Jung établit un lien étroit entre le processus d'individuation (devenir qui l'on est) et l'observation, l'analyse de nos rêves. Cela permet de repérer les messages de l'inconscient et de les comprendre pour avancer. Tant qu'ils ne sont pas conscientisés, ils reviennent inlassablement sous différentes formes ; ce sont ces fameux rêves récurrents, entre autres aspects du rêve. C'est comme une série Netflix qui évolue vers son dénouement, mais vous en êtes le scénariste !
Les Rêves : Fenêtres sur l'Âme
Dans ce dialogue entre le conscient et l'inconscient se crée une force d'équilibre des opposés, qui ne nous fait pas sortir de notre paradoxe humain mais l'accompagne, le relie pour mieux se réconcilier avec soi et être qui l'on est. Je suis convaincue que la construction symbolique et imaginaire, au travers des rêves, si elle est comprise, conscientisée, permet une évolution des schémas, un changement de paradigme, une ouverture à soi qui suppose une transformation suffisante pour mettre en place une nouvelle attitude.
Conclusion et Invitation
Alors, à quand la journée mondiale du rêve comme messager de notre inconscient ? Dans l'attente d'une telle attention sur cette dimension du rêve, nous pouvons, chacun personnellement, essayer de nous y intéresser, de prendre le temps de comprendre nos voyages oniriques, de découvrir son langage crypté, sa poésie pour nous engager sur un chemin de rencontre avec nous-même et découvrir qui l'on est vraiment.
Si vous avez l'âme d'un aventurier et que vous désirez partir à la découverte de vous-même au travers de vos rêves, je vous propose de rejoindre AIR, l'Atelier d'Interprétations des Rêves.
Au programme :
des apports théoriques sur l'histoire du rêve
des activités pour s'émerveiller de la richesse de nos dialogues intérieurs !
Pour en savoir plus, je vous invite à me contacter ou à rester connecté en me rejoignant sur les réseaux sociaux ou en vous inscrivant à ma newsletter.
Je laisse l'un de mes rêves s'emparer des derniers mots de cet article :
« Une enfant sépare des couches de pensées. Elles sont comme des feuilles pliées en deux et volent comme des oiseaux. Elles sont blanches pour la plupart. Certaines sont plus grises, voire encore plus sombres. Certaines sont plus petites ou plus lointaines. Elle les fait voler dans le cerveau et les met chacune à la bonne place. Je sais que c'est nécessaire. Certaines de ces pensées qu'elle manipule se sauvent et se cachent car elles ne veulent pas être triées. Je ne vois pas la petite fille, mais je sais que c'est elle qui fait ça. Je ressens sa concentration, sa douceur, sa délicatesse et sa détermination. Elle semble amusée par les pensées qui se dérobent à elle. L'atmosphère est très psychédélique. Je suis là, à la fois la petite fille, le cerveau et les pensées. Comme un grand tout. »
Bons rêves !
Jezabel
Comments